Nous constatons depuis notre mandature un arrêt de la chute du nombre des licenciés. L'enthousiasme que nous avons partagé et les réformes que nous avons engagées en sont peut-être une des causes. Mais rien n'est acquis, il y a danger, le vieillissement des licenciés est un fait : 60 % des licenciés ont plus de 60 ans, dont 30 % + de 70 ans. Le renouvellement devrait venir par la base de la pyramide : les jeunes. Hélas Il est indéniable que nous avons des difficultés à les recruter et cela depuis longtemps. Il est également difficile de fidéliser les adultes qui nous viennent d'autres sports. La chute des licences devient structurelle de par l'âge de nos licenciés. Outre le fait de mieux fidéliser nos licenciés actuels, nous devons ouvrir de nouvelles voies de recrutement , nous avons déjà commencé et les premiers fruits de cette politique commencent à apparaître et vont encore se multiplier dès cette année 2024/2025, nous poursuivrons activement cet effort.
Le vieillissement des licenciés va générer des arrêts dus à l’incapacité physique de jouer pour certains joueurs et certaines joueuses. Déjà on constate un renoncement sur les épreuves de tir en championnat des A.S. 3 et 4. Une question majeure se pose : faudra-t-il adapter l'espace de jeu aux joueurs, comme c'est déjà le cas pour les vétérans, peut-être irons-nous plus loin dans l'objectif que tout le monde puisse jouer en fonction de ses possibilités.
De plus en plus souvent la mise à disposition des équipements et des installations est remise en cause, j'ai déjà dû au nom de la FFSB, intervenir auprès des collectivités locales et les mairies pour défendre notre cause . Cette situation va se reproduire de plus en plus souvent, il faudra que nous soyons vigilants. D'autre part, l'encadrement humain, de par un bénévolat qui s'essouffle, a bien du mal à se renouveler, nos associations en souffrent énormément et il est de plus en plus difficile de trouver un encadrement qualifié. La formation à tous les niveaux sera un chantier auquel nous travaillerons avec ardeur.
L'argent est le nerf de la guerre, le sport boules n'y échappera pas. L'horizon économique est sombre. Il faudra intégrer une baisse structurelle des recettes qui sera la conséquence d'une éventuelle baisse du nombre de licences (si nous ne faisons pas en sorte d'en gagner). La baisse des partenariats privés ou publics et la diminution des aides due à un contexte économique difficile sont une réalité tout comme l’augmentation des charges (inflation). Le financement des emplois nouveaux et de la formation vont peser sur la gestion. Nous nous préparons à anticiper ces difficultés.
C'est un problème majeur, comment passer le témoin et à qui? A tous les niveaux nos dirigeants (ou bénévoles, encadrants, etc…) souvent après une longue carrière, ne trouvent pas à qui passer le témoin … Les successeurs ne se bousculent pas au portillon … C'est le moins qu'on puisse dire !!! Déjà nous avons fait des avancées, mais il faudra soutenir l'action encore plus dans le prochain mandat, avec des mesures adéquates d'incitation, de préparation et de formation.
Nous le voyons de plus en plus souvent, les comportements individualistes prennent le pas sur le collectif. Le licencié peu à peu devient un consommateur et du coup il perd petit à petit de vue les valeurs références du sport : le respect du jeu, des adversaires, des arbitres, des institutions... Les comportements s'en trouvent parfois altérés. Nous devons être vigilants et préserver notre sport boules de cela, une campagne pourra être lancée sur ce point précis en interne à notre fédération. Elle pourrait également permettre d'attirer des joueurs d'autres sports très touchés par ce phénomène.